Affecté au travail dans les fermes
Maurice Boussuge figure sur la liste officielle 70 de prisonniers français du 31 janvier 1941.
Le 19 juin 1941 il est renvoyé du premier Kommando où il avait été affecté. Il part travailler dans les fermes de la région de Freiwaldau située en pays Sudètes de Tchécoslovaquie annexée en 1938 par l'Allemagne. Il est affecté à l'Arbeitskommando 207 d'Adelsdorf rattaché au Stalag VIII C (Sagan - Zagan, Pologne). Il dépendra de ce stalag jusqu'au 1er mai 1943. Il est ensuite rattaché au Stalag VIII B (Lamsdorf - Lambinovice, Pologne) jusqu'au 15 août. Il dépendra jusqu'à sa libération du Stalag VIII D (Teschen - Cieszyn, Pologne/Cesky Tesin, Tchéquie).
Freiwaldau est aujourd'hui Jésénik dans la région d'Olomouc, au centre de la Moravie, République Tchèque.
Il travaille respectivement :
du 21 juin au 23 octobre 1941 chez Hermann Bemert à Thomasdorf, Domasov, district de Jésénik, région d'Olomouc, République Tchèque
du 24 octobre au 10 janvier 1942 chez Wilhelm Jöger à Adelsdorf, Bela pod Pradedem, Adolfovice, district de Jésénik, région d'Olomouc, République Tchèque.
du 11 janvier 1942 au 17 avril 1943 chez Joseph Göttlich à Adelsdorf
du 18 avril 1943 au ? chez Ernest Gröger à Adelsdorf
Il est à la ferme la journée. Chaque soir il retourne coucher au kommando de Freiwaldau.
Carte des principaux Stalag du District militaire VIII Silésie Sudètes
"Comme je ne mangeais pas à ma faim, j'ai demandé à aller travailler dans une ferme, ayant entendu dire que les conditions de vie étaient un peu moins pénibles. Mes désirs furent exaucés. Pour être retenu par un fermier, une sorte de louée, comme on dit dans le Berry, était organisée. Les prisonniers étaient réunis, les fermiers venaient faire leur choix. Nous sommes restés, Marcel Jutteau et moi, les deux derniers. Personne n'avait voulu de nous. Les derniers paysans ne nous trouvaient pas comme il faut pour travailler chez eux. Nous avons compris que les autorités allemandes leur avaient fait comprendre que c'était à prendre ou à laisser. C'est à contre coeur qu'un paysan de Thomasdorf m'emmena chez lui.
Je fus traité comme un KG. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ces deux lettres n'ont jamais étaient peintes sur mes vêtements. Chez lui ou dans la deuxième ferme, je ne me souviens plus, il y avait beaucoup d'enfants. Ils étaient désagréables avec moi tout comme le fermier. Ils se sont comportés comme des vrais schleus !
Tout a changé quand je me suis retrouvé à partir de 1942 dans la famille Göttlich à Adelsdorf."
Adelsdorf aujourd'hui Bela pod Pradedem au sud de Jésénik Tchéquie