Les raisons d'un combat meurtrier
La 509° CDAC a été en partie détruite et l'autre partie faite prisonnière par les Allemands
Résumé des comptes-rendus de la 8° DLIC et du RICM
Dans la nuit du 15 au 16 juin, le RICM devait se replier vers le sud. L'ordre n'étant jamais parvenu, le chef du 1° bataillon auquel est rattaché la compagnie décide de résister sur place, à savoir sur la ligne Châteauneuf-en-Thymerais - Achères.
Le bataillon est en liaison diffIcile à sa gauche avec la 2° DLM autour de Châteauneuf, qui ne fait pas partie de sa zone à occuper. Sur sa droite, il est en liaison avec le 26° RTS. La ligne à defendre est allongée au milieu de la plaine avec peu de protections naturelles. Les Points d'Appui sont organisés avec des maisons et des corps de ferme, vulnérables aux bombardements.
La liaison avec l'artillerie divisionnaire est quasi inexistante; des tirs seraient adaptés à cette configuration mais il n'y en aura pas, malgré les demandes.
Dans la matinée du 16 juin, alors que l'offensive allemande a débuté à l'aube, la 2° DLM effectue une manoeuvre découvrant le flanc gauche du RICM, l'obligeant à prendre en charge Châteauneuf-en-Thymerais. De don côté le 26° RTS se déplace vers l'est, découvrant le flanc droit du RICM.
Seul et isolé il doit faire face à l'attaque allemande. De plus au cours du combat, le ravitaillement en armes et munitions sera problématique. On va donc lutter jusqu'à la dernière cartouche ...
Les Points d'Appui vont tous être pris par l'ennemi, certes parfois de haute lutte, d'où un nombre important de victimes.
Le RICM se repliera en fin de soirée vers le sud.
La guerre est la guerre, on ne refait pas l'histoire avec des si et des mais.
Ce combat s'est déroulé dans une zone pas du tout favorable et avec une coordination douteuse entre les unités.
Il prend surtout en défaut sa préparation mais révèle la faiblesse des moyens de l'armée française à cette période qui était déjà battue et qui se repliait comme elle le pouvait.
Il illustre la volonté suprême du commandant en chef de l'armée, le général Weygand, qui ne voulait pas que les militaires capitulent en rase campagne. Les politiques devaient donner l'ordre de cesser le combat afin d'en endosser la responsabilité. C'est ce qui se produisit.
L'Etat français va par la suite, dans le cadre de sa propagande, mettre en avant les combats héroïques des militaires.
Des faits d'armes l'ont été, mais ils n'ont pas changé le destin de la bataille.